Avancées dans la compréhension des acouphènes et hyperacousie !

Le 16/11/2025
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L’équipe de l’Institut des neurosciences de Montpellier (Jean-Luc PUEL et Jérôme BOURIEN) en lien avec l’Université de Harvard (Sharon KUJAWA) vient d’émettre de nouvelles hypothèses expliquant la survenue des acouphènes et de l’hyperacousie.

Caractéristiques actuelles : les acouphènes et l’hyperacousie se définissent par une activité nerveuse anormale générant un bruit de fond désagréable voire insupportable, jusqu’alors expliqué par une réaction excessive du cerveau à la diminution des signaux entrants.

Les travaux des chercheurs mettent en avant l’implication des fibres nerveuses du nerf auditif. En effet, les travaux portant sur les traumatismes sonores ont montré qu’ils déclenchaient une déconnexion des cellules sensorielles de l’oreille interne du nerf auditif due à une accumulation toxique du neuro transmetteur au niveau des synapses.

En réaction à ce phénomène de nouvelles fibres nerveuses dites « à faible activité » apparaissent.

Les observations reproduisant un choc traumatique par inactivation des fibres du nerf auditif réalisées sur un modèle animal révèlent les points suivants :

·       Un retour à la normale après 20 semaines

·       Une réparation synaptique incomplète (perte de 40%)

·       Une diminution importante des fibres à faible activité

MAIS dans le même temps on peut observer une activité spontanée moyenne supérieure à la normale des fibres dites « à faible activité » faisant ainsi apparaître une nouvelle classe de fibres

Ce « mécanisme de compensation » ainsi, serait une réponse à la perte de fibres du nerf auditif (aux multiples facteurs : chocs, évènements vasculaires, infections virales, vieillissement …) et l’hyper activité en découlant pourrait être à l’origine des acouphènes et de l’hyperacousie

Des pistes de recherche pour l’avenir

Si la régénération des fibres lésées ne garantit pas un retour à la normale, la régulation de l’activité synaptique pourrait être une réponse …en effet, les travaux ont mis en évidence la plasticité des synapses au niveau de la cochlée. Cette découverte ouvre la voie à un approfondissement des connaissances du nerf auditif humain en termes physiologiques et pathologiques en vue d’une thérapie ciblée.

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